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Droits humains


Concours de créativité sur les Droits humains 2012 : Que vous inspire le droit à un environnement sain ?

 

Le sommet Rio + 20 a certainement accouché d’une souris. La planète continue de geindre sous les effets néfastes des changements climatiques. L’environnement se surchauffe, se pollue. A quoi bon le droit à l’intégrité physique et corporelle dans ces conditions ? Une inquiétude qui ne laisse pas indifférent le MBDHP, le GIZ et le RIJ (Réseau d’Initiatives de Journalistes), promoteurs du concours de la créativité sur les Droits Humains. « On ne peut vivre une vie de santé et de bonheur dans un environnement pollué » disent-ils. Alors, après la 2e édition en 2011 sur le droit à l’intégrité physique et corporelle, la tripartite s’intéresse à la question environnementale.

 

« Le droit à un environnement sain » C’est sous ce thème que se tient le concours de créativité sur les Droits Humains 2012. Un sujet d’actualité au regard de l’ampleur de la question de la protection de l’environnement à l’échelle internationale et au regard également « des conséquences de la détérioration de cet environnement, conséquences de plus en plus proches de nous » a dit Boureima Lankoandé, représentant le coordonnateur du RIJ. Le lancement officieldudit concours a été donné le samedi 1er septembre 2012 dans les locaux du siège national du MBDHP. Le choix du thème se justifie selon les organisateurs par « l’imminence du problème de la pollution de la terre, de l’eau et de l’air auBurkina Faso ». Raison pour laquelle, Chrysogome Zougmoré, président du MBDHP, a dit qu’il s’agit « d’une préoccupation majeure du moment » dans la mesure où le non respect du droit à un environnement sain est synonyme de problèmes de santé publique. Malheureusement, s’est désolé M. Zougmoré, ce droit, reconnu et consacré par les textes internationaux, régionaux et nationaux, est méconnu par la grande partie des populations contrairement au « droit à l’intégrité physique et corporelle » plus visible au premier abord et sensible au plus grand nombre. « (…) le droit à un environnement sain. Un droit que bien de Burkinabè ont encore du mal à vraiment intégrer au registre des droits de l’Homme » La question du droit à un environnement sain devient selon les organisateurs du concours de plus en plus cruciale au Burkina Faso, du fait par exemple des « nuisances climatiques et environnementales dues au boum minier de ces dernières années, ainsi qu’à l’extension exponentielle de nos villes (Ouagadougou et Bobo), qui induisent des effets négatifs sur notre cadre de vieenvironnemental immédiat ». Pour le représentant de la GIZHenning Baur, le thème de cette 3e édition a toute sa raison d’être au regard de sa pertinence. « Ce thème est très pertinent au Burkina Faso. Les problèmes de l’environnement tels que le changement climatique, la pollution de l’air et de l’eau et le problème des déchets augmentent jour par jour (300 mille tonnes de déchets par an à Ouagadougou) » Ainsi donc en choisissant ce thème sur le biotope des Hommes, les organisateurs du concours ont pour objectif de « tirer sur la sonnette d’alarme, d’interpeler les gouvernants ainsi que les populations qui doivent également jouer leur partition dans la promotion et la protection du droit à un environnement sain » pour les générations présentes et futures. Et cela ne peut se concrétiser que par la voix des artistes, des hommes des médias. D’où ces propos de M. Baur « Nous croyons que la créativité est une force originale et puissante. Une force capable d’animer davantage le dialogue sur les droits humains. Nous espérons que la force créatrice des artistes donnera naissance à des œuvres créatives qui exprimeront et transporteront le message que le droit humain a un environnement sain est quelque chose d’important qui touche tout le monde » Pour Chrysogome Zougmoré, il n’est pas facile de faire prendre conscience aisément au plus grand nombre de la problématique environnementale. L’artiste étant l’œil de la cité, il les a invités à puiser au plus profond de leur imagination d’artistes pour ainsi trouver des mots et des images fortes et suffisamment explicites qui permettent « d’éveiller les consciences et de susciter des comportements citoyens qui favorisent une meilleure protection de notre environnement commun ainsi que de nos milieux de vie, pour une société plus saine, porteuse de mieux-être individuel et d’un mieux vivre collectif » Un appel donc à tous les compétiteurs d’utiliser leurs plumes, caméras, microphones et pinceaux pour sensibiliser sur un droit vu comme « superficiel »

 

Basidou KINDA


 

Notons que les œuvres seront reçues à Ouagadougou, au siège du MBDHP à Somgandé du 1er octobre au 31 octobre 2012. Elles doivent être accompagnées d’un formulaire rempli et signé par l’artiste. Ce formulaire est à retirer au siège du MBDHP, du RIJ et de la GIZ ou le télécharger sur : www.concoursdecreativite. wordpress.com. Il s’agit des œuvresproduites entre le 1er janvier et le 31 octobre 2012. Chaque artiste ne peut déposer qu’une seule œuvre.



02/10/2012
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Sensibilisation sur le Droit Humanitaire : Les hommes de médias à l’école de la Croix-Rouge

« Lorsqu’un conflit armé éclate, l’humanité cède la place à la barbarie et à la loi du plus fort ». C’est dans cette optique de protéger les non combattants hors des champs de bataille que le Droit international humanitaire (DIH) a vu le jour. Pour porter loin l’importance de ce droit, la Croix-Rouge, en collaboration avec le RIJ (Réseau d’initiatives de Journalistes) a initié un atelier de sensibilisation le 20 avril dernier à la résidence Anael au profit des hommes de médias. On retient alors que le DIH est un « ensemble de règles internationales qui, pour des raisons humanitaires, cherchent à limiter les effets des conflits armés ». Il s’agit donc d’un droit spécifique qui ne s’applique qu’en temps de conflits armés. Il lie toutes les parties à un conflit armé : dans un conflit international, il doit être respecté par les Etats belligérants, tandis que dans un conflit interne il lie l’Etat et les groupes qui se combattent entre eux. Le DIH établit donc des règles qui sont applicables aux acteurs étatiques et non étatiques. Il se différencie de fait du droit international des droits de l’homme (DIDH) qui s’applique en toutes circonstances, c’est-à-dire aussi bien en temps de paix que dans les situations de conflit armé. Le droit international humanitaire trouverait sa source dans le livre du Suisse Henry Dunant : Un souvenir de Solferino (une région où Napoléon III a mené une guerre sans merci aux Autrichiens). Dans ce livre, il a élaboré des règles pour protéger ceux qui ne font pas la guerre (les civils) et ceux qui ne font plus la guerre (les combattants blessés, les malades ou les captifs). Cependant, le civil qui participe aux combats perd sa protection. On dira que le DIH fixe des règles détaillées qui ont pour objet de protéger les victimes des conflits armés et de limiter les moyens et les méthodes de guerre. Comme pour dire « on ne peut pas mener une guerre humanitaire mais on peut rester humain dans une guerre ». Aujourd’hui, le DIH est à pied d’œuvre pour l’élaboration d’une loi spécifique pour la protection des journalistes dans les couvertures des conflits armés. Cette loi devrait avoir le même respect que celui de la Croix-Rouge et l’autorisation pour ses équipes de se déplacer pour aider les personnes qui souffrent en temps de guerre. La violation de cette loi équivaut à celle du droit international humanitaire dans toute sa composante.

L’année dernière, le CICR (comité international de la Croix-Rouge) s’est entretenu avec les forces armées burkinabè sur le DIH. Le message est-il bien passé peut-on se demander au regard de la crise militaire de 2011 où les civils n’ont pas été épargnés ? « Il y a la théorie et la pratique » selon Ouattara Moussa, chef de bureau/CICR-Ouaga.

L’action du CICR, dit-il, n’est qu’un rappel dans la mesure où les forces armées connaissent déjà le DIH et dans la mesure aussi où ils ne peuvent gravir les échelons « sans connaitre le DIH » 

 

Basidou Kinda



02/10/2012
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