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Politique


Blaise Compaoré: Le disciple de Machiavel ?

Voeux des militaires nouvel an 2013 au président Compaoré

 

 

 

Luc Adolphe Tiao a dévoilé son gouvernement le 2 janvier dernier. Blaise Compaoré est toujours ministre de la défense nationale et des anciens combattants. Serait-ce la conduite du prince pour maîtriser ses sujets ?


Lors de sa conférence de presse du 10 janvier 2013 une question a été posée au premier ministre relative au ministère de la défense nationale qu’occupe toujours Blaise Compaoré. « Serait-ce par manque d’autres compétences pour gérer ce poste ou le signe que la paix est toujours fragile dans la maison ? » On peut ainsi résumer la question en ces termes. Mais le premier ministre Luc Adolphe Tiao n’a pas trouvé mieux à dire que « …Ça n’entrave pas le bon fonctionnement du gouvernement (…) Nous pensons qu’il a beaucoup apporté. Depuis qu’il a pris ce ministère, il y a eu beaucoup d’innovations» Tout cela est bien dit. Mais quand on sait le contexte qui a amené le président du Faso à s’approprier ce ministère, en analysant bien, on voit les choses au-delà de cette phraséologie du premier ministre. Il suffit d’être attentif  à la réflexion de Nicolas Machiavel pour mieux comprendre. « Quand il habite le pays, (…) le prince voit les désordres à leur naissance  et peut les réprimer sur-le-champ. S’il en est éloigné, il ne les  connaît que lorsqu’ils sont déjà grands, et qu’il ne lui est plus possible d’y remédier » On peut donc dire que c’est parce que Blaise Compaoré ‘’n’habitait’’ pas le ministère de la défense qu’il n’a pas vu venir les choses en 2011 au point de « fuir son palais », selon certaines langues, quand la grande muette jusqu’au rang de sa propre garde s’est rebellée. Dans le feu de l’action, Blaise Compaoré a rencontré toutes les couches de la société. Quand il a rencontré  les militaires, l’un d’eux a fait savoir que « le fait qu’il a pu voir le président c’est fini» exprimant ainsi son contentement. En la matière Machiavel nous dit : « (D’ailleurs), sa présence (du prince) empêche ses officiers de dévorer la province ; et, en tout cas, c’est une satisfaction pour les habitants (ici les soldats) d’avoir pour ainsi dire sous la main leur recours au prince lui-même » Il faut dire que dans le cas actuel, les soldats doivent passer par des intermédiaires pour atteindre leur ministre de tutelle. Mais le fait de croire déjà que c’est le président himself qui est leur ministre, c’est déjà un sentiment de satisfaction qui anime leurs âmes. Nous en prenons pour témoin leur cérémonie de vœux de nouvel an 2013 à Blaise Compaoré. Aujourd’hui, c’est donc tout à fait normal que le président du Faso s’intéresse toujours au poste de ministre de  la défense en plus de son titre de chef suprême des armées et d’apporter « beaucoup d’innovations » comme l’a dit le premier ministre Tiao. Il est pour ainsi dire dans une position de voir par où venir le tremblement de son ‘’royaume’’ Car, comme l’a dit toujours Machiavel, « lorsqu’on prévoit le mal de loin, (…) on le guérit bientôt ; mais lorsque par défaut de lumière, on n’a su le voir que lorsqu’il frappe tous les yeux, la cure se trouve impossible »   

BK         


31/01/2013
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La méthode Tiao: Promettre, il en restera toujours quelque chose!

Après la formation de son nouveau gouvernement, Luc Tiao s'est soumis à l'exercice de la conférence de presse. Une situation délicate, tant les prouesses non tenues, enchaînent le prévenant LAT.

 

 

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Les journalistes pouvaient-ils ne pas commencer par la question de la liste des corrompues? Non évidemment. Luc Tiao lui par contre ne cesse de varier sur ses réponses. Maintenant, il accuse les burkinabe "de vouloir" du sang. Il ne veut pas donc faire droit à ce qu'il appelle "une caprice des burkinabe, qui sont morbides". C'est donc entendu. Il ne faut plus rien demander à Luc sur cette question. Or c'est lui-même, sans que personne ne le lui demande, qui avait promis qu'il allait scalper les ""vampires" de notre économie.

Il ne veut plus, non plus, qu'on lui parle encore de Guiro: " je n'ai plus rien à dire dans cette affaire Guiro. Nous avons fait ce que nous pouvions". Don't act.  En outre, il dit ignorer les conditions procédurales de la candidature de Guiro pour les municipales de 2012. « J'ai découvert l'affaire Guiro comme tout le monde dans la presse » Il n'y a d'ailleurs pas trouvé d'inconvénient. « Dans la mesure où Ousmane Guiro était en liberté provisoire et n'ayant pas été condamné, il avait la possibilité de se présenter aux municipales, si l'on reste dans le "droit strict" »

En politique, vraisemblablement, les promesses sont les choses les plus faciles à faire. Alors, au gouvernement dit de "combat" qu'il vient de former, il a assigné une longue liste de choses à faire, peut-être pas forcément à réussir. La méthode serait "celle de l'eau qui dort". On ne devrait voir que les résultats et non les actions. Ça promet donc. Pour réclamer des comptes, il faut d'abord voir l'action. Avec Luc 3, on ne verra que les résultats: « Nous travaillons en silence et les choses avancent ». Pour l'instant il faut bien écarquiller les yeux pour voir les choses qui avancent. Au niveau de la santé, comment sauver Yalgado? Le SYNTSHA vient de sortir d'une grève particulièrement éprouvante pour les malades. Que va faire Tiao? Il faut attendre les résultats du travail silencieux. Les habitants de la Tapoa sont donc prévenus. L'appareil de radiologie, devrait leur parvenir en silence. Luc avait donné un délai, mais c'était Luc2. Luc3 n'y est plus tenu. En effet, le 4 janvier 2012, il avait promis, dans un délai d’un mois, un appareil de radiologie au centre médical avec antenne chirurgicale (CMA) de Diapaga pour soulager les populations qui sont obligées de parcourir 240 km pour se rendre à Fada en cas d’urgence.  

Luc Tiao et son gouvernement auront à prendre sans délai une décision douloureuse en ce qui concerne l'université. Parce que pour normaliser les choses dans nos universités, il faut beaucoup d'argent.  Luc a parlé de plus de 1900 milliards de francs CFA (plus que ce qui est prévu dans le budget national estimé à 193 milliards FCFA) pour sortir les universités publiques de la léthargie actuelle. On le sait, l’Université de Ouagadougou rime désormais avec désordre.

Quelle solution? A écouter le premier ministre cela est une évidence : « nous allons prendre une décision définitive à la fin de ce mois (janvier). Une thérapie choc… J’espère que si nous fermons l’université vous allez nous soutenir ».

Volet logement, le premier ministre va devoir batailler fort contre des bailleurs véreux qui ne sont jamais en règle de leurs impôts mais qui ne tardent pas à augmenter les prix des loyers selon leurs humeurs. A ce sujet, il a promis une règlementation « très bientôt » qui va fixer les prix des logements. Mais dormir sur la natte d’autrui, c’est dormir à même le sol dit-on. Avoir un ‘’chez soi’’ semble être la solution efficace. Luc Tiao a donc promis des états généraux « très prochainement » sur le lotissement.

En plus de ces fronts ouverts, il faut inclure les promesses tenues pendants les élections couplées de décembre 2012. Quand le premier ministre peut aller dire aux ‘’parents’’ de son ministre Bertin Ouédraogo que «c’est un bon ministre, il travaille bien » pour avoir leurs voix, courber l’échine devient une nécessité pour honorer son image. Ce gouvernement est donc dans l’obligation d’être combatif.


28/01/2013
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Cérémonie d’au revoir de Simon Compaoré: La bourde du Larlé Naaba

Le 3 janvier 2013. C’est la date que Simon Compaoré a choisi pour dire adieu aux populations de Ouagadougou en tant que maire sortant de la ville. La cérémonie a mobilisé une marée humaine dont des frères politiques de Simon Compaoré sur la place de la Nation. Cet espace est symbolique pour le bourgmestre. C’est en effet, sur le même lieu qu’ils ont fait son ‘’intronisation’’ (le mot est de Me Titinga à la cérémonie) en 1995. « C’est en ces mêmes lieux, qu’en avril 1995, je recevais officiellement l’écharpe étoilée des mains de monsieur Emile Ilboudo alors Haut-commissaire de la province du Kadiogo (…) en qualité de maire de la commune de Ouagadougou »

 

Le Larlé Naaba

 

Des interventions, il y’en a eu au cours de cette cérémonie. Celle du Larlhé Naaba, restera, sans doute dans les mémoires et pour cause. Prenant la parole au nom de la famille des coutumiers, l’homme a commis une bourde, en s'adressant « au camarade » Assimi Kouanda. «Excellence ministre d’Etat Assimi ‘’Compaoré’’ » Cette maladresse de Victor Tiendrébéogo -nom à l’état civil du Larlhé Naaba- a soulevé une clameur dans l'assistance, surtout, dans la foule des commerçants venus soutenir leur ‘’pote’’ Simon. Il faut croire qu’Assimi Kouanda s'est senti gêné, aux entournures. Cette "Compaorisation" vient rappeler, le statut de marionnette, dont certaines mauvaises langues l’affublent. Vous confondre à une autre personne peut témoigner d’une inattention à votre égard. Si « l’erreur est commune à tout le monde  » pour citer Sophocle, en politique c’est un défaut exponentiel qui peut susciter beaucoup de questionnement. Assimi Kouanda, il faut le dire, est le pilote du congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) depuis mars 2012 à la grande surprise de nombre d'observateurs. Notre confrère Jeune Afrique disait à propos : « Cet homme de l'ombre a été préféré aux traditionnels poids lourds du parti présidentiel». Ces derniers ont été, en effet, relégués au rang de conseillers  politiques. Frustration !? Le 2 janvier 2013, c’est encore la surprise du chef. Assimi Kouanda est nommé ministre d’Etat. Ce qui veut dire qu’il n’a pas à ‘’serrer les fesses’’ devant le premier ministre Tiao. Certainement que le Larlhé Naaba, comme nombre de gourous du CDP frustrés, n’avait pas rêvé d’entendre un nom à consonance ‘’Kouanda’’ à ce poste au point de l’oublier, de surcroit publiquement. « Un faux pas, une syllabe achoppée révèlent la pensée d'un homme. » disait Louis Aragon


10/01/2013
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Où sont les intellectuels ?

Aujourd’hui l’Afrique a mal à ses intellectuels. Ceux qui sont censés éclairer les autres des ténèbres ont jeté leur responsabilité pour satisfaire leurs intérêts égoïstes. A ce titre nous vous proposons cet éditorial de Béchir Ben Yahmed

 

 

Dans ce numéro de Jeune Afrique, nous attirons l’attention sur la situation des réfugiés : un million d’Africains déplacés de leur pays, les uns par l’indépendance, les autres par le colonialisme. Mais en Afrique, il n’y a pas que ces aliénés là ; il y a les intellectuels. Sur le plan matériel, les intellectuels africains n’ont pas à se plaindre. Bien au contraire. Quelques centaines sont en prison ou mis à l’écart de la vie publique. Quelques centaines sont exilées et ont trouvés leur voie dans la diplomatie, les organisations internationales ou l’entreprise privée étrangère. Quelques centaines ont choisi de ne pas rentrer dans leur pays à la fin de leurs études supérieures dans les universités européennes ou américaines. Mais la grande majorité, soit plusieurs dizaines de milliers, font carrière dans leurs pays. Ils occupent des postes clés, gagnent très bien leur vie, disposent d’un confort matériel et de possibilités exceptionnelles. Dans des pays pauvres, sous-développés et où le revenu moyen annuel est de l’ordre de 100 dollars par an, eux et eux seuls gagnent en moyennes dix mille dollars par an.

A ce prix, bon gré, ils ont renoncé à leur rôle d’intellectuels. Ils n’ont plus d’opinion sur la politique générale et le destin de leurs pays. Ou bien, s’ils en ont, ils se sont résignés à ne plus l’exprimer. Les régimes changent, le militaire succédant au civil ; les coups d’Etat éclatent et se renouvellent, les intellectuels approuvent à haute voix ou par le silence ; des dirigeants se dédisent, se contredisent, passent d’une voie à une autre. Les intellectuels sourient (peut-être), mais ne disent rien. Ici, on viole la constitution et les droits de la personne humaine ; là-bas, il y a une guerre civile et des massacres, ailleurs, il y a une agression. Nulle part, les intellectuels ne bougent. Poser des questions et s’en poser, remuer des idées et les défendre, contester, protester, dire « non » quand le « oui » n’est plus possible, démissionner lorsqu’il n’y a plus rien d’autre à faire… tout cela, est le lot - et la mission – des intellectuels depuis qu’il en existe, est devenu aussi étranger aux intellectuels africains que le soleil aux profondeurs de la mer.

Phénomène grave s’il en fut et qui permet à n’importe quel dirigeant de faire n’importe quoi et d’envisager n’importe quel retournement, à tout officier disposant de quelques hommes et quelques cartouches de s’emparer du pouvoir avec la certitude de ne se heurter à aucune opposition.

Domestiquer les intellectuels a été, pour les dirigeants politiques de l’Afrique, une préoccupation constante. Ils y ont trop bien réussi, et ceux d’entre eux qui ont été renversés sans que les intellectuels bougent, perçoivent aujourd’hui, en exil ou en prison, que c’était une erreur. Peut-on espérer de ceux qui sont encore au pouvoir qu’ils méditent cette erreur  et admettent avant qu’il ne soit trop tard, que la contestation est plus utile au pouvoir que la police ? Quant aux intellectuels eux-mêmes, nous savons bien qu’ils ne se sentent pas à l’aise dans leur peau ; que certains s’abrutissent dans le travail pour ne pas penser, que d’autres estiment que leur indifférence – ou le départ en exil – sont encore la mauvaise manière de rester fidèles à eux-mêmes. La moins mauvaise ; peut-être. Mais n’est-il pas temps de se ressaisir pour rechercher, individuellement et collectivement, la seule manière d’être intellectuel ?

 

Béchir Ben Yahmed, éditorial Jeune Afrique n°1967



29/12/2012
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Télévision Nationale: Luc ne serait-il pas content de son farot ?

 

 

 

Luc Adolphe Tiao, en 2e position au premier plan à partir de la droite

 

 

Le 25 décembre 2012, jour de Noel. Le bataillon laafi au Darfour (Soudan) a reçu la visite  d’un père Noel pas comme les autres. Il s’agit bien du premier ministre Tiao qui leur rendait visite. Mieux que le père Noel qui nous connaissons, celui-là, habillé en treillis militaire,  farotait sur nos braves militaires des liasses à la Douk Saga. En voyant ces images à la TNB au journal du 20h du 26 décembre 2012, je suis resté bouche bée. Mais je vous assure que le lendemain c'est-à-dire le 27 décembre, j’ai passé un bon moment à suivre la même édition du journal (présentée par Marguerite Douanio) sur le site en ligne de la RTB, la partie concernée n’y figurait plus. Luc Adolphe Tiao se serait-il fâché de se voir dans une situation compromettante de farot au point de donner des instructions pour qu’on enlève la partie ? Rien n’est moins sûr. En tout cas, il est inconcevable de voir une autorité de la trame de Tiao faire des gestes de ce genre dans une période de crise. Surtout que lui-même ne se soucie pas de dire que « les Burkinabè ne s’aiment pas », qu’ils « sont jaloux », il a intérêt a donné le bon exemple. Surtout quand il s’agit de « notre argent » (les différentes taxes versées au Trésor public). On ne va pas me dire que cette mission effectuée au Darfour est à ses propres frais !? Vouloir « manger le nom » c’est souvent irritant. Des jeunes sont là en train de côtoyer le chômage, ceux qui ont la chance d’avoir un concours de la fonction publique tire le diable par la queue pour terminer les fins de mois. Voir son premier ministre « s’exhiber » de la sorte c’est frustrant. Du 19 au 21 décembre dernier, au palais de Sports de Ouaga 2000, c’est le même qui présidait les assisses nationales sur la corruption. Comment vouloir que le Burkinabè moyen ne tombe pas dans ce fléau s’il vous voit en train de s’amuser avec « son argent » ? Mon PM, il faut savoir raison garder. 


28/12/2012
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Assemblée Nationale: Le CDP dans une mauvaise posture ?

La Commission électorale nationale indépendante (CENI) a livré son verdict le 6 décembre dernier. Elle a en effet proclamé les résultats provisoires (sans le Kadiogo) des élections couplées tenues le 2 décembre dernier. Le schéma qui se dessine donne le CDP majoritaire avec 70 sièges et L’UPC se positionne 2e avec 19 sièges et l’ADF/RDA est 3e avec 18 sièges. Malgré cette majorité du CDP, ce serait compliquée pour ce parti à l’Assemblée Nationale.

« Le journaliste est l’historien de demain » dit-on. Nous pensons alors qu’au travers de ces mots, nous allons contribuer à la mémoire collective. Ainsi, notons que c’est la 1re fois dans l’histoire du Burkina Faso, que se sont tenues des élections couplées (législatives et municipales). L’Assemblée Nationale passe également de 111 à 127 députés. On peut le dire également sans  trop se  tromper que l’histoire du Burkina a pris un virage important. Le peuple malgré son ignorance et l’achat de sa conscience a pu différencier la bonne graine de l’ivraie. On peut illustrer cela par la percée de l’Union pour le Progrès et  le Changement (UPC) de Zéphirin Diabré. Avec 19 sièges, il déclasse de loin Bénéwendé Sankara (4 sièges comme d’habitude) du poste de chef de fil de l’opposition burkinabè. Le nombre de sièges de l’UPC dépasse également le nombre total de sièges de l’opposition des députés sortants. On constate aussi que toute l’opposition rassemblée a fait une percée. Ce qu’il faut noter, c’est que les choses seront compliquées pour le CDP. Certes, avec 70 sièges, il est majoritaire, mais est-ce suffisant ? Nous disons  non. Dans la mesure où, pour faire passer une loi à l’AN, il faut avoir obtenu les 2/3. Ce qui veut dire que sur 127 députés, il  faudra obtenir 85 pour faire passer une loi à son bon vouloir. D’aucun diront qu’avec la mouvance, les décisions vont se prendre haut les mains. Il reste à savoir si toute la mouvance ajoutée au CDP, pourront ensemble atteindre les 2/3 des députés. En tout cas, c’est ce que  dit notre confrère L’Evénement dans sa livraison N°4 des couplées du 5 décembre 2012 nous fait savoir dans une estimation. « En additionnant les députés de la mouvance on se retrouve avec 94 députés » dit notre confrère.  Toussaint Abel Coulibaly, le patron de l’Union pour la République (UPR) qui arrive en 4e position semble vouloir se retirer de la mouvance à en croire toujours notre confrère L’Evénement. Cela est déjà un mauvais signe pour le CDP. Certes, les 5 sièges soustraits des 94 c’est comme une goutte d’eau dans l’océan. Mais personne ne peut deviner combien d’autres il peut arracher de la mouvance si toute fois l’UPR claque la porte.

L’ADF/RDA pourrait secouer le CDP

Dans ce nouveau jeu politique qui va se jouer, l’ADF/RDA va peser dans les prises de décision. Il s’agit du parti de la mouvance qui a le plus de sièges et dont les voix seront indispensables au CDP. Si on va s’en tenir au jeu de mots, l’ADF/RDA n’est pas de la mouvance mais de la  majorité présidentielle comme il le réclame. Rien ne prouve que le parti de l’éléphant ira donner ses voix au CDP de façon mécanique. Le parti peut vouloir se faire courtiser par le CDP. A ce titre, les conditions ne vont certainement pas manquer. Le pacte entre le CDP et l’ADF/RDA est tel que, dans le gouvernement, ce parti ait un poste ministériel titulaire et un autre délégué. Ce qui assure deux postes ministériels à l’ADF/RDA. Il n’est donc pas exclu qu’il renforce ses conditions. L’homme est un éternel insatiable dit-on, surtout quand il a les moyens. Dans ce cas ci, Gilbert Ouédraogo, président de l’ADF/RDA, peut vouloir plus de postes au sein du gouvernement. Et si le CDP qui veut faire entendre sa voix à l’hémicycle tergiverse ou déçoit l’ADF/RDA sur quelques revendications qu’il viendra à réclamer, les choses iront pour le pire au détriment du CDP. Puisque, comme on l’a souligné plus haut, il faut les 2/3 des députés pour faire passer une loi. Alors que les voix des autres mouvanciers additionnées à celles du CDP n’atteignent pas les 2/3 c'est-à-dire les 85 voix.  Il va sans dire que le CDP est dans une mauvaise posture sans les voix de l’ADF/RDA.

Basidou KINDA 


20/12/2012
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Procès verbal de constat d’incidents liés aux élections couplées du 02 décembre dans l’arrondissement N°4 de Ouagadougou/Nongr-Maassom.

Il s’agit d’une étude de Me Billy Mohamed Ouattara close le vendredi 7 décembre 2012. C’est le lendemain des élections (lundi 3 décembre) que l’étude a commencé. Me Ouattara a, en effet, été saisi pour les motifs suivants : l’insuffisance ou l’absence de bulletins de vote dans plusieurs bureaux ; l’absence de Procès verbaux et fiches de dépouillement dans plusieurs bureaux ; le remplissage de fiche de dépouillement le lundi 3 décembre dans les locaux de la mairie de l’Arrondissement de Nongr-Maassom par le président de la CEIA ; l’absence de scellage sur certaines urnes ; la présence dans les locaux de la mairie, de bulletins de vote correspondant à des suffrages exprimés (alors que, conformément aux consignes des procès verbaux des opérations électorales, ces bulletins devraient être brulés en présence des électeurs dans les bureaux de vote) ; la présence dans les locaux de la mairie, le lendemain des élections de bulletins de vote annulés (alors que, conformément aux consignes des procès verbaux des opérations électorales, ces bulletins devraient être annexés à l’exemplaire du procès verbal destiné au Conseil d’Etat ; des sachets de dépouillement de couleur noire scellés, destinés à la CENI étaient ouverts par certains membres de la CEIA et leurs contenus remplacés. Le constat de Me Ouattara sur les lieux le 3 décembre a permis de ramasser et de remplir 4 sacs de 50 kg de quelques documents ci-dessus cités.

Le dépouillement de ces documents donne entre autres ce qui suit : 685 cartes d’électeurs vierges ; 44 formulaires de vote par dérogation vierges ; 384 bulletins d’élections municipales paraphés et votés ; 53 feuilles de dépouillement d’élections législatives vierges ; 129 procès verbaux des opérations électorales municipales vierges ; 284 bulletins d’élections législatives paraphés et votés ; 307 bulletins d’élections législatives agrafés et non paraphés. La liste est longue…


20/12/2012
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Elections couplées: La percée de l’ADF/RDA dans l’Est

 

La région de l’Est faisait partie des régions aux grands enjeux. Nous en avons à titre illustratif,  le Kupiendieli (Adiouma Idrissa Thiombiano de son vrai nom), roi du Gulmu, avec en face le Ministre Abdoulaye Combari. A Diapaga, le CDP était piloté par trois personnalités influentes de la sphère politique. Il s’agit de Paramanga Ernest Yonli, directeur provincial de la campagne, Jean Couldiaty drapé de la veste de ministre l’environnement et du développement durable et Innocent Couldiaty, l’ex patron de la caisse nationale de la sécurité sociale (CNSS). Le lion, pour  parler de l’UPC, était prêt à rougir aux différentes réactions des partis en lice dans la région. Au bout du compte, c’est l’éléphant qui a barri de toutes ses forces au point d’effrayer le CDP à lui céder deux (2) sièges aux législatives dans la Tapoa et dans le Kompienga. En 2007, l’ADF/RDA n’a obtenu que deux (2) députés dans la région de l’Est notamment dans le Gourma et dans la Gnagna. En 2012, le parti s’en est sorti avec quatre (4) sièges. Certes, le passage de 111 à 127 députés à l’Assemblée Nationale y est pour quelque chose. Dans la région de l’Est, en 2007, des provinces comme le Komandjari et le Kompienga ont été pourvues chacune d’un siège.

Et le Kupiendieli dans tout ça ?

Adiouma Idrissa Thiombiano dit le Kupiendieli, est le roi du Gulmu. C'est-à-dire qu’il règne sur les cinq provinces que compte la région de l’Est. Lorsque ce dernier s’adresse aux militants du parti, c’est comme s’il s’adressait à ses ‘’sujets’’. Dans cette optique, les consignes de vote du Kupiendieli seront suivies par un nombre important des potentiels votant. Ces passages lors du meeting du parti le  25 novembre 2012 à Tigba sont évocateurs.  «Je suis parmi vous d’abord en tant que roi du Gulmu avant d’être un député. J’ai été roi pendant sept (7) ans avant élu député à l’Assemblée Nationale en 2007.  Je demande encore en 2012 vos voix » Et d’ajouter : « Le 2 décembre, votez l’éléphant aussi bien pour les députés que pour les conseillers municipaux ». En tout cas, la place du Kupiendieli dans le Gulmu est d’une importance capitale au point qu’ils en ont fait usage. «Le Kupiendieli incarne la sagesse » a fait comprendre Gilbert Ouédraogo lors du meeting à Tibga. Il faut noter également que le président du parti lui-même s’est investi dans la campagne en soutenant les bases. Ce qui explique ses tournées dans les différentes provinces de la région ainsi que les différentes communes.

Basidou KINDA

Encadré

Qu’est-ce qui n’a pas marché chez l’UPC ?

Il faisait partie des partis favoris dans la région de l’Est. Dans la Tapoa, l’UPC était considérée comme le principal adversaire du CDP. Mais au soir du 2 décembre, il n’a eu ni la députation ni la mairie de Diapaga. Qu’est-ce qui n’a fonctionné au niveau du parti ? Cette question reste sans réponse. Certains soupçonnent des pistes de fraudes.

 

 


20/12/2012
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Forum des corps constitués de l’Etat: Un cadre plus que le conseil des ministres

Le 6 novembre 2012 au palais des sport Ouaga 2000, c’est tenu le forum des corps constitués de l’Etat. Placé sous la présidence du président du Faso, cette assemblée a été l’occasion aux différents corps ont exposé de façon directe leurs préoccupation et doléances avec le chef de l’Etat et les membres du gouvernement. Blaise Compaoré jugeant le bien fondé de la tenue dudit forum, envisage  d’autres rencontres sectorielles qu’il présiderait lui-même. Quant au forum du 6 novembre dernier, il lui  a constitué un cadre de savoir plus  sur les réalités que vivent les populations.

 

 

«Pour gouverner il faut savoir. Ce n’est pas seulement en conseil des ministres qu’on peut savoir, mais aussi aux côtés de ceux qui sont sur le terrain… » Ces propos substantiels du Président du Faso, Blaise Compaoré traduit toute l’importance de la tenue du forum. Dans la mesure où, cela a été l’occasion pour lui d’entendre les difficultés que vivent les populations au-delà de ce qu’il apprenne au conseil des ministres. En tout cas, les problèmes on en a exposé telle une foire aux difficultés à travers 1500 délégués rassemblés en six (6) groupes dont le monde des affaires, les corps paramilitaires,  les organisations socio-professionnelles, les organisations de la société civile pour ne citer que ceux-ci.  Ces différents groupes ont posés des problèmes d’intérêt général soulevant des problématiques d’ordre national. On retient de fait quatorze (14) préoccupations majeures touchant des domaines tels que la santé, l’éducation, l’emploi, la sécurité publique et la lutte contre le grand  banditisme. Ils ont soulevé également des difficultés d’intérêts spécifiques c'est-à-dire la satisfaction des besoins inhérents à chaque groupe.  Pour le monde des affaires, représenté par Alizéta Ouédraogo (dit Alizéta Gando), a posé le problème de la fiscalité qui tenaille leur milieu. « Le monde des affaires estime que les procédures fiscales sont complexes, coûteuses et pas toujours adaptées aux réalités de certains secteurs d’activités dont les spécificités ne sont pas prises en compte » Dénonçant ainsi les tarifs exorbitants des différents taxes et impôts,  le monde des affaires tire les conséquences à savoir que « ces charges fiscales contribuent à baisser la compétitivité globale de notre économie » La fraude et la contrefaçon n’ont pas été occultés tant elles infectent « la vie socio-économique » du Burkina et surtout le « tissu industriel avec pour conséquences la diminution des recettes de l’Etat et des pertes importantes en chiffres d’affaires pour l’industrie locale ». Se sentant apostrophé,  le ministre de l’économie et des finances a reconnu la justesse des problèmes étalés mais a appelé à un certain réalisme. Pour lui, l’allègement de la fiscalité n’est pas mal en soi dans la mesure où elle fait «l’objet de concertation au niveau du gouvernement ». Il faut cependant « être réaliste et conscient dans que  le budget de l’Etat est financé essentiellement par la fiscalité. » Pour l’allègement donc, il faut « trouver le juste milieu » Quant à la fraude et l’incivisme, il a invité le monde des affaires à s’impliquer personnellement.

 

 

 

Balise Compaoré, président du Faso, saluant les pparticipants

 

 

Le Burkina produit des délinquants et des criminels

Des préoccupations majeures à celles spécifiques, la question de l’insécurité préoccupe. Les  corps paramilitaires sont au cœur de cet ennui qu’ils ont tenus à soulever. Les agents des eaux et forêts manquent de logistique dont des véhicules, des motos ou équipements de camping. Ce corps ne dispose que « d’un seul véhicule vieux de 8 ans, en mesure de sortir de Ouagadougou et d’y revenir en mode automobile » La douane, elle, révèle l’insécurité dans l’exercice des fonctions dont «les incitations à la violence contre les agents dans l’exercice de leurs fonctions ».  La police municipale se plaint également du manque de matériel (adéquats) de travail « au regard des missions à risques » Quant à la police nationale, elle dénonce « l’insuffisance d’équipements spécifiques, de protection, d’intervention dans tous les domaines d’intervention (gilets, pare-balles). » Le problème est d’autan plus crucial au niveau de leurs effectifs. Il ressort que « malgré les recrutements successifs de 815 nouveaux policiers par an depuis 2005, le ratio à relever d’un (1) policier pour 2000 habitants est loin d’être atteint alors que la norme conventionnée est d’un (1) policier pour 400 habitants ». Il n’en fallait pas plus pour que le ministre de l’administration territoriale, de la décentralisation et de la sécurité, Jérôme Bougouma hausse le ton. « La lutte contre l’insécurité est une tâche permanente, sans répit. Notre pays évolue, s’enrichie et produit des délinquants et des criminels qui évoluent et s’adaptent. Ils sont devenus plus insidieux, ils sont plus violents. Les forces de l’ordre sont donc obligées de s’adapter et d’assimiler ces mutations pour rester  efficaces » Le contexte sous régional est l’une des raisons qui expliquent ces vicissitudes à en croire le ministre Bougouma. «L’environnement sous régional (est) marqué par la crise ivoirienne, la crise libyenne, la crise de 2011 dans notre pays, a accéléré ces mutations en déversant quantité d’armes entre les mains des délinquants. Il y a aussi l’arrivée de délinquants formés aux maniements des armes, aux techniques d’embuscades et qui disposent d’armes de guerres » Pour donc prendre le taureau par les cornes « le gouvernement a pris la mesure de la situation et en 2012 plus de 15 milliards de FCFA ont été mis directement dans le domaine de la sécurité » précise M. Bougouma.

Les organisations de la société civile, par la voix de Moussa Nombo, ont ponctué les débuts en dénonçant le piétinement de l’éducation, la formation et l’encadrement qui demeure, selon elles, une problématique fondamentale. « La société civile reste particulièrement préoccupée de la qualité de la formation de notre jeunesse aussi bien du point de vue académique qu’éthique : acquisition des connaissances dans les domaines du savoir, du savoir faire et du savoir être » Elles justifient son inquiétudes en témoignage de la crise qui a secoué le pays en 2011 et la crise universitaire de Koudougou comme le  signe du climat néfaste dans les espaces de formation. Dans la même optique, les OSC n’ont pas oublié la question du chômage des jeunes qui constitue un frein à leur intégration socio-économique. Sans négliger les efforts du gouvernements dans le domaine, les OSC précisent qu’il s’agit d’un phénomène dont l’ampleur et la taille du défis à relever troublent le sommeil de la plupart des  familles au Burkina, en ville comme d’une comme dans les campagnes. Et pour éviter un horizon sombre pour la jeunesse considérée comme l’avenir, les gouvernants ne doivent pas prendre la question à la légère. Ces préoccupations ont interpelé trois ministres à savoir celui de l’emploi, de  l’éducation nationale et des enseignements secondaire et supérieur. Pour Achille Tapsoba, en charge de l’emploi, la question de  l’emploi demande des réponses à deux volets : d’une part des réponses conjecturelles et de l’autre des réponses structurelles. Des réponses conjecturelles, il cite programme spécial de création d’emploi (PSCE) pour les jeunes et les femmes. Pour ce qui concerne les réponses structurelles, il s’agit de la formation professionnelle. Ce qui veut dire la création de centres de formation professionnelle. Car dit-il, l’une des raisons du chômage est l’inadéquation entre la formation et le marché de l’emploi. Quant à la question de la qualité de l’éducation, le ministre Koumba Boly s’explique à deux niveau. Dans la politique de la réforme du système éducatif,  la qualité rime d’abord avec celle des enseignants. Ces derniers ont donc vu leur formation passé d’un (1) an à deux (2) ans. Dans  les dix (10) prochaines années, on va assister au recrutement « des enseignants avec le niveau baccalauréat » a-t-elle précisé. Quant au ministre des enseignements secondaire et supérieur, il a laissé entendre que le « président du Faso a bien voulu donner sept (7) pavillons » aux universités publiques du Burkina dont deux à l’Université de Ouagadougou, deux (2) à Ouaga II, deux (2) à l’Université Polytechnique de Bobo, et un (1) à l’Université de Koudougou. Par rapport à la crise que traverse cette université le ministre Ouattara a précisé que les acteurs de vie universitaire de Koudougou ont procédé à un allègement des sanctions et permettant ainsi aux étudiants qui sont concernés de pouvoir se réinscrire sur le territoire national. (Ils peuvent désormais s’inscrire dans les universités privées) « Il n’y aura donc pas de refus catégorique » a-t-il dit. 

 

 

«L’Etat peut parfois même être totalitaire»

Au regard de ce qui se passe sous d’autres cieux où les peuplent exigent une gouvernance intègre, les OSC ont appelé au respect de l’Etat de droit et de la démocratie quels que soient les évènements et les circonstances. Le président du Faso n’en dit pas le contraire. « Il faut qu’aujourd’hui nous puissions rentrer dans l’Etat de droit » a-t-il dit. Ce ne peut se faire sans un peuple aussi conscient. D’où ces propos du président Compaoré : « nous voulons une République où les hommes sont véritablement des citoyens » Pour le président du Faso, les Burkinabè ont mené  ensemble un parcours difficile ces dernières années. La force ayant permis de traverser ces moments repose sur «le capital humain » qui a connu une certaine valorisation. Il a certainement reconnu que cela ne sait pas fait quelque part sans primer certaine couche de la société en témoigne ces propos : « l’Etat peut parfois même être totalitaire. Mais cela est mieux que son absence » En tout, le forum était de l’intérêt du président de comprendre beaucoup de choses au point de se rappeler certains moments des luttes estudiantines. Je me rappelle en 1968 ce slogan des étudiants : « soyons réaliste, demandons l’impossible » Blaise Compaoré reste alors conscient des revendications concernant l’emploi. « Plus vous mettez des diplômés sur le terrain, plus il faut trouver du travail » a-t-il dit. Et d’ajouter : « nous allons accélérer la création d’emplois » invitant aussi chaque ministère à faire de cette équation une préoccupation dans leurs programmes respectifs.

Basidou KINDA    


09/11/2012
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Validation des candidatures aux législatives:La commission ad’ hoc invalide deux dossiers

Le 5 octobre dernier, la commission ad’ hoc de la Commission nationale électorale indépendante (CENI)  a bouclé sa session plénière ouverte le 3 du mois. Cette plénière avait pour but « la validation des dossiers de candidatures aux élections législatives de (2 décembre) 2012 ».  Force est de savoir que le travail n’a pas été facile pour les six (6) sous commission qui constituaient la commission ad’ hoc. On en a pour preuve ces propos à couteau tiré  entre deux membres dont Véronique Kando de la majorité. Les propos de cette dernière ressembleraient à ceci « on va en discuter en sous commission. Si les gens sont d’accords le parti peut changer son candidat ». Et l’autre (un homme) de répliquer « ça c’est votre loi … Sinon, il est dit de ne pas être sous le coup d’une inculpation… Vous voulez quoi alors ? » Ces réactions font suite à un certains nombre de difficulté en rapport avec les candidats. En effet, il y a des gens qui ne se sont pas enrobés et qui sont candidats. Ou encore des candidats dont les pièces ayant servi pour faire l’enrôlement ne sont pas conformes aux pièces ayant servi pour le dépôt de candidature. Autant  d’irrégularités que confirment les propos du président de la CENI, Barthélémy Kéré.  «Elle (la commission) a validé la plupart des dossiers de candidatures à l’exception de deux d’ entre eux (…), pour absence de diverses pièces administratives qui ne permettent pas de juger de l’éligibilité des candidats. » Au total, ils sont 74 partis et regroupements de partis politiques qui ont déposé des dossiers de candidatures pour les élections législatives du 2 décembre prochain. La commission ad’ hoc  a donc examiné 37 dossiers pour les listes  au plan national et 849 au plan provincial. En définitif, 36 dossiers ont été validés  sur les listes nationales et 848 du côté provincial dont 48 pour la province du Kadiogo,  46 pour le Houet et 25 pour le Boulkièmdé.

Le président de la CENI, n’a pas voulu cité nommément le parti qui a vu ces deux dossiers invalidés (l’un sur la liste nationale et l’autre sur la liste de la province de la Comoé). Mais il ressort qu’il s’agit du parti ‘’L’autre Burkina’’ Chose que le secrétaire national aux questions politiques du parti, Gaston Gnimien, n’a pas réfutée. «Au regard de l’absence de (ces) pièces, quelques-unes de nos candidatures ont été rejetées » a-t-il fait comprendre. Un rejet qu’il met sur le dos de manquements du matériel nécessaire dans la constitution d’un certain nombre de dossiers qu’ils n’ont pas pu « faire parvenir à temps au siège de la CENI avant la clôture » Il s’agit là « des dysfonctionnements liés soit aux fonctionnements internes soit à d’autres facteurs qui ont fait que nous nous n’avons pas pu à temps prendre des dispositions utiles » a dit M. Gnimien. Mais ils comptent profiter de ces irrégularités pour les prochaines échéances. «Nous en tirons toutes les conséquences. Nous assumons et nous nous préparons pour les compétitions à venir » Des propos qui convergent vers ceux tenus par le président de la CENI à l’égard effectivement des partis dont les listes ont été invalidées. «Gageons que ces partis qui auront tiré les leçons de ces invalidations pourront être de la compétition pour les prochaines consultations électorales dans les provinces souhaitées » a-t-il dit.  Pour les candidats dont les dossiers ont été validés et désirent changer de bureau de vote, ils disposent, conformément à l’article 46 du code électoral, de sept (7) jours à partir de la date de validation de leurs candidatures pour demander leur transfert auprès de la CENI. La publication de la liste des candidats interviendra « très bientôt » pour permettre l’ouverture de la période de contentieux prévu à cet effet par le code électoral.

Basidou KINDA


02/11/2012
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