kindabiblog

Assises sur la corruption: Qui a voulu corrompre Norbert Zongo ?

Du 19 au 21 décembre 2012 se sont  tenues à Ouagadougou dans le Palais des Sports de Ouaga 2000 les assises nationales sur la corruption. Placées sous la présidence de Luc Adolphe Tiao, ces assises ont pour thème : « Lutte contre la corruption au Burkina Faso : Quelles actions fortes et concrètes pour des avancées décisives ? »

 

« La corruption vampirise la société, ensorcelle le corps des gens justes et loyaux » a dit le maître de Cérémonie d’ouverture dans son introduction. Pour le contrôleur général d’Etat, Bruno Bessin : « la corruption est un mal insidieux et pernicieux»  Faisant partie de ceux qui pensent que la « corruption n’est pas une fatalité » Bruno Bessin a justifié  le contexte de la tenu des assises en ces termes : « les attentes des populations vis-à-vis de la lutte contre l’impunité et la corruption sont très fortes » Pour le premier ministre, la tenue des assises sur la corruption ne veut pas dire que le Burkina est le pays le plus corrompu au monde « mais parce que nous voulons être plus exigeants vis-à-vis de nous même » Homme de reflexe, M. Tiao est revenu sur le non respect de ses engagements à savoir « épingler les corrompus dans un court délai » Il s’est justifié pour « des contraintes de l’actualité de ces deux derniers mois et la complexité des dossiers (…) » Justement parlant de la complexité des dossiers des langues se demandent si en tant que 1er responsable d’un gouvernement, il faut parler avant son ombre. Luc  Adolphe Tiao a cité Blaise Compaoré en ces termes : « (…) La lutte contre la corruption dans toutes les sphères de la vie politique, économique et sociale est indispensable à l’accroissement de l’efficacité des dépenses publiques et des performances de notre système économique ». C’était à l’occasion de la fête de (l’in)dépendance en 2010 que le président du Faso a tenu cette déclaration. Actualité oblige ! Deux (2) jours après, on commémorait le 12e anniversaire de l’assassinat de Norbert Zongo. De son vivant, Norbert Zongo avait découvert 50 millions de nos francs dans son compte au moment où il investiguait sur l’affaire David Ouédraogo, Chauffeur de François Compaoré décédé… Après renseignement pour connaitre son ‘’bienfaiteur’’, le directeur de la banque dont il était client lui dit ceci : « c’est quelqu’un qui te connait et qui aime ton travail » Mais que je sache qui est-ce ? « Ce n’est pas important » réplique le directeur. Intègre dans l’âme, il a exigé le retrait de cette somme au risque de causer du tort à la banque. Alors, question à qui de droit : « qui a voulu corrompre Norbert Zongo ?» La réponse à cette question nous situera un peu sur l’origine de ce fléau au Burkina et également les corrupteurs. De là on pourra accorder un crédit à ces assises qui se tiennent tambour battant et espérer qu’on peut vraiment le combattre.

BK

 

Anecdote

Les écrits de Norbert Zongo dérangeaient presque dans la sous région ouest africaine au point qu’il était aussi dans le collimateur des autorités ivoiriennes à l’époque de Boigny. Un jour quelqu’un l’approche et lui dire que s’il demande même un (1) milliard à Houphouët Boigny, il l’aura. « Même 1 milliard tu dis ? » insiste-t-il. « Vas-y dire à Houphouët que même s’il me donne la Basilique Saint Pierre, toutes ses plantations, tous ses comptes bancaires à l’étranger, moi Norbert je ne serai pas satisfait »  



23/12/2012
0 Poster un commentaire

A découvrir aussi


Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 4 autres membres