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La méthode Tiao: Promettre, il en restera toujours quelque chose!

Après la formation de son nouveau gouvernement, Luc Tiao s'est soumis à l'exercice de la conférence de presse. Une situation délicate, tant les prouesses non tenues, enchaînent le prévenant LAT.

 

 

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Les journalistes pouvaient-ils ne pas commencer par la question de la liste des corrompues? Non évidemment. Luc Tiao lui par contre ne cesse de varier sur ses réponses. Maintenant, il accuse les burkinabe "de vouloir" du sang. Il ne veut pas donc faire droit à ce qu'il appelle "une caprice des burkinabe, qui sont morbides". C'est donc entendu. Il ne faut plus rien demander à Luc sur cette question. Or c'est lui-même, sans que personne ne le lui demande, qui avait promis qu'il allait scalper les ""vampires" de notre économie.

Il ne veut plus, non plus, qu'on lui parle encore de Guiro: " je n'ai plus rien à dire dans cette affaire Guiro. Nous avons fait ce que nous pouvions". Don't act.  En outre, il dit ignorer les conditions procédurales de la candidature de Guiro pour les municipales de 2012. « J'ai découvert l'affaire Guiro comme tout le monde dans la presse » Il n'y a d'ailleurs pas trouvé d'inconvénient. « Dans la mesure où Ousmane Guiro était en liberté provisoire et n'ayant pas été condamné, il avait la possibilité de se présenter aux municipales, si l'on reste dans le "droit strict" »

En politique, vraisemblablement, les promesses sont les choses les plus faciles à faire. Alors, au gouvernement dit de "combat" qu'il vient de former, il a assigné une longue liste de choses à faire, peut-être pas forcément à réussir. La méthode serait "celle de l'eau qui dort". On ne devrait voir que les résultats et non les actions. Ça promet donc. Pour réclamer des comptes, il faut d'abord voir l'action. Avec Luc 3, on ne verra que les résultats: « Nous travaillons en silence et les choses avancent ». Pour l'instant il faut bien écarquiller les yeux pour voir les choses qui avancent. Au niveau de la santé, comment sauver Yalgado? Le SYNTSHA vient de sortir d'une grève particulièrement éprouvante pour les malades. Que va faire Tiao? Il faut attendre les résultats du travail silencieux. Les habitants de la Tapoa sont donc prévenus. L'appareil de radiologie, devrait leur parvenir en silence. Luc avait donné un délai, mais c'était Luc2. Luc3 n'y est plus tenu. En effet, le 4 janvier 2012, il avait promis, dans un délai d’un mois, un appareil de radiologie au centre médical avec antenne chirurgicale (CMA) de Diapaga pour soulager les populations qui sont obligées de parcourir 240 km pour se rendre à Fada en cas d’urgence.  

Luc Tiao et son gouvernement auront à prendre sans délai une décision douloureuse en ce qui concerne l'université. Parce que pour normaliser les choses dans nos universités, il faut beaucoup d'argent.  Luc a parlé de plus de 1900 milliards de francs CFA (plus que ce qui est prévu dans le budget national estimé à 193 milliards FCFA) pour sortir les universités publiques de la léthargie actuelle. On le sait, l’Université de Ouagadougou rime désormais avec désordre.

Quelle solution? A écouter le premier ministre cela est une évidence : « nous allons prendre une décision définitive à la fin de ce mois (janvier). Une thérapie choc… J’espère que si nous fermons l’université vous allez nous soutenir ».

Volet logement, le premier ministre va devoir batailler fort contre des bailleurs véreux qui ne sont jamais en règle de leurs impôts mais qui ne tardent pas à augmenter les prix des loyers selon leurs humeurs. A ce sujet, il a promis une règlementation « très bientôt » qui va fixer les prix des logements. Mais dormir sur la natte d’autrui, c’est dormir à même le sol dit-on. Avoir un ‘’chez soi’’ semble être la solution efficace. Luc Tiao a donc promis des états généraux « très prochainement » sur le lotissement.

En plus de ces fronts ouverts, il faut inclure les promesses tenues pendants les élections couplées de décembre 2012. Quand le premier ministre peut aller dire aux ‘’parents’’ de son ministre Bertin Ouédraogo que «c’est un bon ministre, il travaille bien » pour avoir leurs voix, courber l’échine devient une nécessité pour honorer son image. Ce gouvernement est donc dans l’obligation d’être combatif.



28/01/2013
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